La Municipalité s’est dotée d’un Comité de sécurité civile. Beaucoup de travail a été accompli au sein de notre organisation municipale. Un plan des mesures d’urgence est pratiquement terminé. Le temps est venu de partager avec nos concitoyens les quelques comportements à adopter qui permettent de protéger la population des principaux incidents qui pourraient survenir. Ils sont simples et faciles à mettre en œuvre.
Le risque est multiforme, il nécessite une autre manière d’envisager la gestion d’une municipalité. Il faut tenter de le prévenir dans chacun des gestes que nous posons, que ce soit à l’échelle de la gestion municipale ou à celle de la vie des citoyens chaque jour. Cette attitude de prévention et la vigilance envers les indices d’irrégularités pouvant conduire à un incident sont nos meilleures garanties. Travailler à la diminution de nos vulnérabilités à l’égard des risques naturels complète notre porte-feuille de prévention. Toutefois, le risque zéro étant impossible, nous avons envisagé de développer de concert avec nos concitoyens la promotion de quelques comportements en cas d’incidents de toutes sortes. L’adoption de ces comportements devrait permettre de réduire nos vulnérabilités individuelles et garantir la sécurité des personnes devant pratiquement tous les aléas possibles. Ces comportements sont :
• Évacuer et s'inscrire*
Contrairement à ce que pensent bien des gens, l’évacuation n’est pas une mesure très appréciée du gestionnaire des mesures d’urgence. Le stress occasionné chez les personnes, la complexité de réunification des familles, la difficulté d’exécution en raison de la circulation automobile, par exemple en font une mesure de dernier recours. Toutefois, lorsque cette mesure est décrétée, c’est bien parce qu’aucune autre alternative n’est possible pour assurer la sécurité des personnes et des biens. La gravité de la situation demande donc une forte collaboration du citoyen.• Se confiner / ou se mettre à l’abri
Le confinement des citoyens dans leur domicile demeure une des mesures les plus efficaces et les moins anxiogènes pour la population. En fermant hermétiquement portes et châssis et en éteignant la climatisation ou les échangeurs d’air, les personnes en demeurant chez elles, se protègent de l’émanation de produits toxiques. Cette mesure dure le temps nécessaire à la dilution des gaz nocifs dans l’air. Une variante de cette mesure est simplement la mise à l’abri, ce qui consiste à demeurer dans le domicile lors de grands vents ou de tempêtes de neige sévères, par exemple.• Se barricader
Semblable à la mesure précédente, cette fois le domicile doit être verrouillé et doit ne laisser paraître aucune activité. Ici, ce n’est pas l’étanchéité qui est visée, mais l’impossibilité d’ouverture et la protection physique des occupants. Les citoyens de la ville de Moncton ont connu cette expérience lorsqu’un tireur actif s’est promené dans la ville après avoir abattu des policiers.• Se conformer à des directives
L’occupation d’un lieu entraîne un certain nombre de responsabilités afin de se protéger et de protéger autrui. La nécessité de faire bouillir l’eau en cas de problème d’approvisionnement, par exemple, est de la responsabilité des personnes qui occupent un lieu. Il en est de même du nettoyage des légumes d’un potager avant la consommation à la suite d’une émanation toxique. Il pourrait arriver que l’occupant doive agir de manière à protéger son voisinage immédiat, l’élimination de l’eau stagnante lors de la présence du virus du Nil Occidental en est un bon exemple.